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Le grand Arnaud
20 juillet 2018

L'art et le globalisme

Dora Budor met en scène: pour son installation The Preserving Machine (2018), l'artiste a interdit l'accès à la cour intérieure du Centre d'Art Contemporain (CAC) et recouvert les fenêtres qui lui donnent un aspect jaunâtre. Cette caractéristique architecturale inhabituelle - une cour du premier étage flanquée de salles d'exposition - est devenue une image de ruine: les ordures s'empilent, un oiseau automatisé vole au-dessus de la tête, la poussière tapisse les couloirs intérieurs d'où la cour peut être vue mais jamais entrée. La teinte des fenêtres imprègne l'ensemble des tons sépia d'une vieille photographie - comme s'il s'agissait d'une documentation centenaire d'un bâtiment à construire. L'installation de Budor promet plus que Baltic Triennial 13, «Give Up the Ghost», finalement livré. Il met également en évidence l'un des meilleurs aspects de la série: la transformation du CAC lui-même. La conception de l'exposition impliquait l'exposition des puits de lumière originaux du bâtiment de 1968 et la réutilisation des matériaux de rebut de la rénovation. le Le résultat crée un labyrinthe de pièces intimes - comme celle de 13 peintures de corps au repos de Miriam Cahn, «Schlafen» (Sleeping, 1997) - ainsi que des zones plus grandes, mais encore isolées, qui permettent de distancer les œuvres montrer et mettre en dialogue les uns avec les autres. Derrière une barrière de métal incurvée, par exemple, se trouve un groupe sculptural d'Anna Hulačová, Underworld Upside Down (2018), dans lequel trois sculptures grandeur nature de formes humaines reposent le long d'une piscine en plastique renversée. La figure inclinée, le genou levé et appuyé sur un coude, a des bulles de savon qui s'échappent d'un trou béant dans son ventre; il s'agit d'une pièce complémentaire à la peinture d'Ella Kruglyanskaya, Eighties Bather (2008), dans laquelle une femme dans une pièce rouge, son livre étalé sur une couverture colorée, regarde l'océan. Davantage d'information sur ce photographe de portrait à Lille en suivant le lien.

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