Quelques questions essentielles sur la fin de vie
Comment nos sociétés vont-elles accompagner l’augmentation des situations de dépendance et la perte d’autonomie générées par les conséquences de l’augmentation de la longévité mais aussi des progrès réalisés dans le domaine du traitement des maladies et de la médecine « personnalisée »? Quels pourraient être les espaces de vie des personnes concernées, quels pourraient être les lieux adaptés à la perte d’autonomie ? Comment ferons-nous pour respecter le désir de ces personnes vulnérables de choisir leur lieu et leur mode de vie sans forcément accepter les modèles normatifs et souvent institutionnels qui leur sont proposés voire imposés? De quels moyens disposerons-nous (au-delà des questions d’allocation personnalisée d’autonomie pour les personnes âgées et de prestation de compensation du handicap pour les personnes handicapées) pour accompagner à leur juste coût la perte d’autonomie et la perte de l’indépendance? Quel sens aura la vie des personnes si le vieillissement, la maladie et le handicap se doublent d’une perte de l’autonomie, d’une réduction de leurs libertés et d’une diminution des ressources? Comment, parallèlement, ne pas survaloriser le principe intangible de l’autonomie au détriment de l’éthique de la sollicitude, dans la mesure où l’exigence et la recherche d’autonomie ne peuvent être l’alibi d’un manque, voire d’une absence de solidarité intergénérationnelle ? Autant de questions auxquelles nous ferions bien de réfléchir et mettre des stratégies pour y répondre efficacement !