Surfer les nuages en avion de chasse

Le mois dernier, après des mois d'errements et de peur, j'ai enfin concrétisé un baptême de l'air en avion de chasse. Une escapade ahurissante. Je me suis pointé aux environs de midi à l'aérodrome de Saint-Jacques-de-la-Lande où j'ai fait la connaissance de le pilote, qui avait près de 6000h de vol. Les autres participants sont arrivés presque en même temps : nous étions en effet 4 à décoller ce matin-là. Nous avons suivi le briefing nous décrivant le vol: les caractéristiques de l'avion, les consignes de sécurité, etc. Puis notre instructeur a tiré au hasard l'ordre de passage : la chance était avec moi, je passais en premier ! Je suis passé aux vestiaires enfiler la combinaison de vol, après quoi j'ai gagné l'avion accompagné par le pilote. Un bref moment de déception : le Fouga n'est pas aussi imposant qu'un authentique avion de combat. Et son allure annonce qu'il commence à dater (sa création remonte au début des années 1950, quand même). Néanmoins j'avais dévoré assez de retours d'expérience sur celui-ci pour savoir que c'est un appareil d'entraînement, aussi leste et qui offre d'excellentes sensations en fin de compte. J'ai pris place dans la cabine et le staff m'a harnaché au siège, en me délivrant les inévitables dernières suggestions. Puis la verrière s'est refermée et l'appareil a roulé en bout de piste. Après tous ces mois d'attente, j'y étais : j'accomplissais mon rêve ! L'envol a été effectué tout en légèreté. C'était bien moins effroyable que ce que j'avais supposé. Nous avons attaqué par une étape d'observation. La verrière me donnait une vision ahurissante sur le tableau en dessous. Après quelques minutes nous avons continué avec un vol à basse altitude. Alors, enfin, la phase tant imaginée : celle des figures acrobatiques. Le premier looping m'a coupé le souffle. J'ai senti que mon thorax était pressé contre le siège. Puis une autre figure a presque aussitôt enchaîné avec celle-ci. Pas le moindre répit pour recouvrer mon souffle. Après quelques tonneaux et quelques loopings, j'ai commencé à me sentir perdre conscience et j'ai dû me contracter autant que possible pour me préserver du voile noir. Une expérience impressionnante, je peux vous l'affirmer !Encore plus d'information sur cette expérience de vol en L-39 en cliquant sur le site internet de l'organisateur.